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De la femme Lyrics

C'est vrai les rues sont moins sûres, car les petits frères sont devenus perfides,
Austères et violents comme une relation père - fils.
Des petits mecs tristes et castrés en quête de liberté
Qui doivent prouver leur existence depuis leur p***rté.
Le monde est victime des poussées de testostérone
Et toutes ces terres stériles ne voient pousser ici que mauvais gestes et rogne.
Restez borgnes, aveuglés par les phares de l'ignorance,
Mais l'oeil seul d'une femme éclaire le chemin sur lequel l'homme avance.
On nous conditionne à aimer nos mères quitte à excuser le plaisir
Et à voiler nos soeurs pour exciser le désir.
Mais quand vont-ils comprendre qu'ici on ne possède rien ni personne
Et qu'on a inversé les rôles puisqu'elles s'en veulent de nous faire souffrir.
Les femmes nous accouchent, nous allaitent, nous torchent, nous bercent,
Nous consolent, nous aiment et nous pardonnent.
Et nous les enfermons pour les en remercier
Mais même nos mères jouissent, doutent et s'abandonnent.
Femmes seules, mariées, battues et divorcées.
Femmes enfants, princesses que les princes ont souillées.
Femmes persécutées, désarmées, emprisonnées.
Femmes fortes qui pleurent dans le silence d'un foyer.
Du trône aux latrines, on la traîne suivant le schéma.
La femme, objet de péché, devient l'odieuse alchimie
Entre sensualité et charme, innocence et génie.
Elle est pure quand elle embrasse et devient p***** lorsqu'elle gémit.
Quoi? Je te choque? Mais c'est pas moi qui ai tendu le fruit à Eve.
Et puis enlève lui ses strings, talons aiguilles et rouge à lèvres.
Laisse-la te conter la vie et le monde.
Regarde-la si tu la vois, écoute-la si tu l'entends,
C'est pas la foi qui tue la foi.
Ou bien suis la voix lumineuse de moule et la routine
Et laisse ta femme perdre sa jeunesse dans une cuisine.
Connard. Elle est ta Cosette
Pour qui toutes les portes sont fermées excepté celles des water-closets.
Taper la causette, et du poing sur la table, la museler.
Oublier de regretter tant qu'elle fait les commissions
Et la couvrir de fleurs après le mausolée
Car combien de maris aiment encore leurs épouses avec des commotions, hein?
Femmes seules, mariées, battues et divorcées.
Femmes enfants, princesses que les princes ont souillées.
Femmes persécutées, désarmées, emprisonnées.
Femmes fortes qui pleurent dans le silence d'un foyer.
J'entends les âmes se taire, drame. La flamme se terre, d***e
L'idéal féminin dans une vitrine à Amsterdam.
Des petites filles se défleurent, fanent, dans une cave, un donjon,
En jouant à la princesse. Pas Cendrillon, Clara Morgane.
C'est trop tôt. Les viols collectifs à 13 ans deviennent normaux
Depuis que les ados découvrent le s**e devant des films p****.
C'est tout ce que l'amour glane. Je ne fais pas d'amalgame.
Il est des femmes faciles, et je n'aime pas ces femmes-là,
Mais encore moins ceux qui les font. Car c'est bien l'homme qui confond
Viril et macho, époux jaloux et maître facho, fidélité et cachot.
Son respect c'est Dachau et, dans sa colonie,
Il y a des femmes soi-disant vierges qui, par amour, pratiquent la sodomie.
Trop de rapports barbares et tabous, de relations traînées dans la boue.
Demande à Sohanne ce qu'il en coûte de vouloir vivre debout.
Les champs de mine sous la dentelle et la soie des coeurs martelés
Autour desquels combien d'entre elles ont déjà posé des barbelés?
Femmes seules, mariées, battues et divorcées.
Femmes enfants, princesses que les princes ont souillées.
Femmes persécutées, désarmées, emprisonnées.
Femmes fortes qui pleurent dans le silence d'un foyer.
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À la fin de l'envoi (2010)
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