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Le futur meurt en silence Lyrics

Kabal - Le futur meurt en silence

J'en ai passé des mois, des années a tanner
Mes frocs mes shorts sur les bancs de ce quartier.
J'ai traîné à d***er mon âme, ou est le charme ?
C'est ici qu'est né la flamme' c'est ici aussi que j'ai aiguisé ma ting !
J'ai tenu les murs, entendu ces murmures,
Ces cris, ces odeurs qui se mélangent,
Ces c**tures qui se mélangent comme les coups... de main,
les coups du sort, les coups de feu et les 396 autres coups vicieux,
la paîx sûrement pas demain,
Le destin des gamins se lit comme un tag dans le désert urbain.
Donne moi la main, et prend la mienne mais oui,
Mais oui, on s'arrache de ma téci.

Refrain
Ici en France le futur meurt en silence,
Réfléchir aujourd'hui est perçu comme une offense.
Épaulé par les miens j'avance dans le bon sens,
Si comme nous tu penses, entre dans la danse.

Donne moi la main, descendons dans le gouffre,
où tout ne ressemble qu'à un mélange de poudre et de souffre.
Du bord on craque des allumettes puis on les jette,
certains ont encore toute leur tête donc les éteignent,
Dans le climat sulfureux,
J'ai su m'adapter et canaliser mon énergie au mieux.
Je ne sais pas combien s'en sont sortis
Combien sont restés dans cette chapelle ardente
pour cerveau qu'est la cité ?
Tel un caillou plongé dans le ruisseau
qui va irrémédiablement de lui même vers le fond,
Je campe sur mes positions accomplis ma mission.
Nous n'avons que faire des considérations de ceux
déja contaminés par le poison de la "mass manipulation"
ce qui met en exergue les raisons pour lesquelles
Nous nous attachons à pousser
Toujours un peu plus loin notre niveau de réflexion.
Non! Ce n'est pas parce que je suis un noir en difficulté
que je crache sur un blanc aisé,
qui comme moi est sûrement prisonnier dans l'antre de la souffrance
donc je m'instruis et pense pour briser le silence.

Refrain

D'un coup d'aile on s'envole, s'échappe en parabole
de cette vision raccourci par mon lien à cette terre apocalyptique
que jamais je ne renie, ni fait le traitre apologique tragique,
triste arbre de pierre dont je suis le fruit
nourri à la sève amer du nord du pays.
Vois ! Quoi ? De part en part de l'hexagone de Marseille à Paris,
de longs serpents de béton se laissent mourir au soleil ou pourir dans l'oubli.
Toutes ces cuves où naissent et fermentent
différents phénomènes de la pire des pourritures
au frère de la femme à la hyène.
Seul, sur la barque de la solitude,
ma conscience s'est trouvée mise a rude épreuve;
Toujours le reflet de cette ville qui me pousse à quitter le fleuve.
Rejoindre l'Océan, surtout l'horizon
malheuresement invisible là-bas en toutes saisons.
L'essence s'est évaporée, le parfum retiré sous la pluie,
L'asphalte tu sais pue le c***n mouillé, la grisaille des murs,
le ciel teinté d'acier combien de fois a ton rêvé de pouvoir l'éventrer,
l'Etat nous tenaille, c'est sur, il n'y a plus qu'à constater.
Combien de fois a-t'on rêvé de pouvoir l'enc...
mais comme le boomerang le posse m'a lancé
quand je défie ma langue c'est dans mon contexte privilégié,
bien entouré, bien accompagné tu sais,
alors je l'ouvre bien grand, pour que tout le monde entende,
qu'ici en France, le futur meurt en silence.
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