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Mona Lyrics

"Derrière la porte d'italie, y'avait pas beaucoup d'soleil,

c'était pas la terre des bastions, des jardins sous les tonnelles...
Une vie, pleine de monotonie, juste quelques gratte-ciels,

où la couleur était dans l'même sel* que la pub pour la mozzarelle.

Ici, pas d'dîner aux chandelles, ni d'gondole à venise,

les bougies servaient surtout à tagger les pare-brises !

Dans la langue des urbanistes on parle de banlieue-dortoir,

mais les vies superposées y grinçaient de cauchemar.

Le Kremlin en miniature, en guise de mairie,

n'a jamais réussi à arrêter l'invasion des yankees...

La révolution, une bonne farce et attrape !

Le cinéma Robespierre ne faisait l'plein qu'à Rocky 4...

(REFRAIN:)

et si le bruit d'la mer...

la promesse d'un ailleurs...

c'était le RER...

le seul espoir

de trouver une vénus

était d'se barrer dans l'premier omnibus

?

Tout avait souvent

le parfum de la déroute,

jusqu'à l'haleine avinée

de l'entraineur de foot...

J'entend encore ma mère

les dimanches

de pluie fine :

"Les enfants, allez prendre un bol d'air

et jouer sur le parking !"

Et là,
on pouvait voir, dans une escort ford

bleu roi,

les 4 fers en l'air,

la mère à Martial qui bouclait les fins de mois...

"Aujourd'hui au goûter vous n'aurez pas de chocolatine,

la boulangère s'est fait péter l'caisson à la chevrotine !"

Les anciens ouvriers, cloitrés en pavillon

qu'ils avaient acheté à crédit sur 100 ans,

attendaient sans illusion la chute finale,

en passant du PC au Front National...

(refrain)

Devant le théâtre Jean Vilar on a fumé Moussa,

et à la cité Balzac on jouait toujours du Zola;

mais s'prendre pour un poète n'était pas

de bon ton.

Leurs noms n'étaient qu'une plaque

au milieu du béton.

Et moi ? Moi à 8 ans, je trouvais ça pas cool,

quand la mère à christian nous montrait ses films de boules !

Le voisin d'en face
a planté son alpine*,

s'est calciné la face

sur le boul'vard Gagarine...

Et quand une gazelle

voulait sortir en jupe,

il lui fallait pas 3 minutes

pour se faire traiter d'pute !

En été, à peine sortis les poils pré-pubères,

que les barbes partaient* en flèche

sur les cendres de la misère...

(refrain)

Elle était belle mon enfance,

et c'était loin d'être la misère:

à la p't**e couronne, j'accrochais de beaux souvenirs.

Mes parents avaient des livres, bien a**ez de bif,

pour me payer quand je voulais la traversée du périph' !

... Tout le monde était raciste, mais tout le monde était ensemble,

et beaucoup s'en sortirent au milieu des grands ensembles.

Alors j'en parle au passé car je suis parti,

moi le fils d'intégré, l'enfant nanti.

Mais même de l'autre côté, quand j'entend les princes

parler de la banlieue, j'entend le wagon qui grince...

je vois le haut d'la pyramide qui gaspille des milliards.

Mes yeux pleurent des flammes

comme un BANLIEUSARD "
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Maudits français (2009)
Intro J'me marre Folklore On Mots dits français Ouais J'Java L'amer à boire Moi je moi je Bling Bling Et ça repart Ta gueule Paris musée Tête de nœud Mona Loin